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3 questions à Patrick Levy-Waitz, président d’ITG

Les Echos et BFM Business ont récemment publié les résultats de l’enquête d’ITG, groupe de portage salarial, réalisée par de TNS Sofres sur les cadres français et leurs aspirations. Rencontre avec Patrick Levy-Waitz, président d’ITG.

 

 

Guide de la Reconversion : L’enquête que vous publiez avec Les Echos et BFM Business révèlent des chiffres étonnants. Selon ses résultats, les cadres anticiperaient l’évolution du marché du travail. D’ après vous quelle sera cette évolution ?

Patrick Levy-Waitz : Mon opinion est sensiblement la même que celle des 500 cadres sondés à l’occasion de cette étude. En effet, dans leurs réponses, les cadres français semblent intérioriser un marché du travail moins monolithique, plus souple qu’ aujourd’hui. Ils sont une grande majorité à penser que les petites structures seront préférées dans l’avenir aux grandes entreprises (65%).

D’autres réponses nous ont interpellé : 60% des cadres imaginent qu’ils auront dans le futur un recours accru au statut d’indépendant ou à plusieurs employeurs en même temps (51%). C’est la concrétisation de l’instabilité ambiante qui règne aujourd’hui dans les entreprises

GdR : L’étude dégage les attentes clés des cadres au travail et un tryptique « Autonomie,  responsabilité et rémunération » 

P. L-W : Dans l’ordre de ce trio de tête, l’autonomie et la responsabilité émergent comme les critères les plus importants pour les cadres, cités par 42% et 41% d’entre eux. Ces chiffres confirment  le caractère prédominant de l’esprit d’entreprendre chez les cadres, devant même la question de la rémunération, qui n’émerge qu’au second rang. Pour les cadres, le travail doit d’abord permettre de se réaliser.

Ces résultats expliquent d’ailleurs l’intérêt croissant pour la reconversion professionnelle dans une démarche de recherche de sens : quand un cadre ne bénéficie pas assez d’autonomie, quand sa marge de manœuvre est réduite, il peut vouloir changer de métier, voire changer de mode de vie.

GdP :  Vous évoquez l’attrait pour la reconversion professionnelle. Selon vous quelle forme de reconversion recueille les faveurs des cadres ?

P. L-W : Il ressort de notre étude que les cadres ont le goût d’entreprendre mais qu’ils doivent trop souvent renoncer faute de « filet de sécurité ».

Deux chiffres marquants : 63% des cadres songent ou ont déjà songé à créer leur propre activité mais 26% d’entre eux ont dû renoncer à leur projet entrepreneurial.

Il y a une unanimité des cadres interrogés -96%- qui jugent utile de disposer d’un filet de sécurité (assurance chômage) dans le cadre d’une activité indépendante.

Dans cette situation, il semble donc logique que le portage salarial, forme innovante de reconversion professionnelle, connaisse un intérêt croissant et donc que sa notoriété progresse: 42% des cadres interrogés par TNS Sofres ont déclaré connaitre le portage salarial et c’est une satisfaction pour notre Groupe.

 

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